Démarrage du pôle Solidarité de la paroisse, interview

Blandine Dahéron : Quelle est la mission du pôle solidarité ? Depuis quand existe-t-il ?

Gaëlle Goumand : Le pôle solidarité est en phase de lancement depuis sa première réunion le 15 mars 2018. Il se constitue progressivement de
membres bénévoles. Il s’inscrit dans le projet pastoral paroissial 2017-2020 et a pour principale mission le service de la vie des hommes, en particulier les plus modestes, sur le quartier. Pour cela, il doit agir à partir d’une bonne connaissance du territoire paroissial, pour repérer les types de précarité et ses causes.

Son premier travail : identifier les associations nantaises intervenant dans les domaines de la solidarité, plus particulièrement celles du quartier. Cela lui permettra d’orienter les personnes en demande d’aide vers ces associations en collaboration avec les personnes chargées de l’accueil.

Le pôle a également pour tâche de sensibiliser et d’appeler la communauté paroissiale à changer son regard sur les pauvretés, en portant une
attention particulière aux personnes en fragilité (en difficultés financières, malades, âgées, isolées, migrantes, etc.). Le pôle veut les intégrer
pleinement à la communauté, afin qu’elles y soient acteurs. Il pourra également être un lieu d’échanges, de relecture de son action et de ressourcement pour les personnes engagées dans les actions de solidarité.

Bl.D : Comment fonctionne-t-il ?

G.G : Le pôle solidarité est en phase de démarrage ; il est constitué de trois membres et de deux référents (membres EAP). Nous aimerions
renforcer cette équipe !

Ouvertes à toute la communauté, nos réunions trimestrielles permettent à tous celles et ceux qui le souhaitent de venir s’exprimer, de partager sur les sujets directement en lien avec la solidarité, ainsi que les projets ou actions à mener dans nos quartiers. Depuis le mois de mai, une vingtaine de personnes participent régulièrement à ces réunions.

Bl.D : Un exemple d’action ?

G.G : Cet été, une jeune femme s’est présentée au presbytère, en demande d’aide. En effet, elle avait à la fois en grand besoin d’écoute mais
aussi d’un lieu d’hébergement. La solidarité s’est organisée assez vite, et au sein de la communauté, plusieurs familles se sont relayées pour lui offrir un toit, dans l’attente d’un hébergement pérenne et surtout l’aider à mener diverses démarches. Aujourd’hui, logée dans un appartement collectif, aidée d’une assistante sociale, elle peut vivre avec plus de sérénité. Cette expérience nous a permis d’être à l’écoute, de rester solidaire
et de partager l’amour fraternel !

Bl.D : Où en êtes-vous en cette fin d’année 2018 ?

G.G : Lors de la réunion du 6 décembre, un premier bilan d’actions a été fait, notamment en ce qui concerne les goûters partagés organisés dans les salles paroissiales Sainte-Anne, le premier dimanche du mois. Les personnes accueillantes et accueillies ont pu vivre de véritables moments de convivialité, de partage et ont développé pour certains, une vraie amitié. D’autres projets d’actions concernant par exemple un service « coup de pouce « au quotidien ou une aide ponctuelle d’hébergement sont en cours d’organisation, et nous recherchons des solutions concrètes pour répondre à des demandes. Ceci en collaboration avec les personnes déjà bénévoles dans les associations actives sur le quartier.

Bl.D : Que faire pour aider quelqu’un et/ou intégrer le pôle ?

G.G : Pour contacter ou intégrer le pôle solidarité, s’adresser à l’accueil de la cure Saint-Clair qui mettra les personnes en demande en relation avec les personnes référentes (Gaëlle Goumand et Marie-Hélène Pierre).