© Anaïk Simon

Ce mot chante comme un renouveau.

La nature s’éveille, irriguée par une sève nouvelle. Les prairies étalent leur tapis fleuri. Les arbustes laissent poindre la nouvelle récolte. L’hiver s’en est allé. L’espoir de jours meilleurs chasse peu à peu le gris de l’existence. Et pourtant, certains parmi nous, parmi nos amis, sont privés de goûter au plaisir de ce renouveau. La maladie, l’isolement, le chômage sont encore le lot de beaucoup de personnes. A nous de les aider à surmonter ces épreuves. Il y a aussi un renouveau à générer dans nos relations.

PÂQUES… .

Ce mot signifie aussi un renouveau dans notre vie chrétienne.

Pendant plus de quarante jours nous avons cheminé en Eglise dans ce temps que nous appelons le carême. Par la liturgie, nous avons suivi Jésus du désert jusqu’au Golgotha. En Eglise, nous avons peut-être approfondi notre foi, préparant notre terre à la semence qui va germer.

Nous voici en cette fête du renouveau. Nous avons célébré la résurrection du Christ. Printemps nouveau, plein d’espérance. La liturgie des temps qui viennent éclate du cri du matin de la première pâque : Il est ressuscité ! Cette liturgie va nous faire entrer dans l’histoire des premiers chrétiens. « Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » (Ac 2, 42). Une sève nouvelle irriguait l’Eglise. On se prend à rêver de ces premiers temps de l’Eglise. Où en sont nos communautés chrétiennes ? Certaines en plein essor, d’autres souffrant de la persécution. La récente visite du pape François en Irak a attiré notre attention sur la vie de nos frères.

Et notre communauté ? Que vit-elle ? Subit-elle ce temps de pandémie, repliée sur elle-même, ou s’ouvrant à nos frères isolés, souffrants.

En ce temps de Pâques, c’est à chacun de s’interroger. Que veut dire pour moi : le Christ est ressuscité ? Relisons et méditons les récits du Livre des Actes des Apôtres. Retour aux sources riches de l’enseignement des Apôtres. Approfondissons notre foi par la lecture de la Bible ou du moins du Nouveau Testament.

« Assidus à la communion fraternelle et à la fraction du pain ». Participons à la vie de l’Eglise, nous ressourçant dans l’Eucharistie, mais aussi en nous ouvrant à la vie de nos frères et sœurs.

« Assidus aux prières. » Celles de nos assemblées liturgiques, mais aussi celles qui montent dans le secret de nos cœurs.

Oui, une sève nouvelle irrigue notre Eglise et chacun de nous.

Pâques chante vraiment un renouveau. Alléluia !

                                                                                                

 Père Georges AILLET