« Jésus la porte des brebis »
4ème dimanche après Pâques: « Jésus la porte des brebis ».
« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. »
Ce chant résonne en nous… Et si nous chantions ce psaume ? (prions en Eglise p. 27)
L’évangile de ce dimanche, pourrait être une invitation à rêver…
Les pâturages, l’herbe tendre, les brebis derrière leur pasteur…
Des souvenirs de vacances, peut-être ?
Quand on est confiné, surtout si c’est dans un espace réduit, cela fait rêver. Et, après tout, on en a bien le droit !
Oui, mais l’évangile n’est pas si bucolique que cela. Ce n’est pas une invitation à rêver.
Relisons-le en Jean 10, 1-10.
Jésus s’est révélé pasteur. Jésus est notre pasteur. Nous sommes appelés à être pasteurs à sa suite.
« Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur. » (Jn 10, 2)
Jésus est entré dans notre humanité, sans faire semblant.
Il a vécu pleinement notre humanité. Comme le dit Pierre dans sa lettre, « il a lui-même porté nos péchés dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. »
« Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom » (Jn 10, 3)
Tu es Simon et tu t’appelleras Pierre…
Zachée descend vite, il faut que j’aille chez toi.
Marie ! c’était au matin de Pâques
Il m’appelle par mon nom… Mon nom de baptême.
« Ses brebis, il les fait sortir et elles le suivent. Il marche à leur tête. » (Jn 10, 4)
« Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » disait-il. Il conduit son Eglise au milieu des tempêtes de l’Histoire. L’Eglise, c’est l’immense peuple, qui depuis la Pentecôte se répand de par le monde, ce pâturage du Royaume.
C’est aussi, moi, dans ma vie de tous les jours, au milieu de mes frères humains.
Il me fait sortir de mon petit univers, mon enclos. Trouver le pâturage. Aider mes frères et sœurs à le reconnaître comme le vrai pasteur.
Dans la lettre de Pierre qui est lue aujourd’hui, il est dit : « Le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son exemple afin que vous suiviez ses traces. » (1 P 2, 21).
Les traces du Vrai Berger, de celui qui entre par la porte de la bergerie, qui appelle chacune de ses brebis par son nom, qui les fait sortir et marche à leur tête.
Être pasteur comme Lui ! Ce n’est pas réservé aux responsables religieux !
Soyons pasteurs en ouvrant notre porte, pas seulement celle de notre maison, mais celle de notre cœur. Le pauvre matériellement, humainement, spirituellement est à notre porte. Soyons la porte par où s’engouffre la tendresse de Dieu !
À travers nous, c’est le Christ qui sera présent, en ces jours d’inquiétude, au monde des plus démunis.
À travers nous, c’est le Christ qui soutiendra ceux qui sont présents à leurs frères souffrants.
À travers nous, c’est le Christ qui accueillera ceux qui pleurent un être cher, mort loin de chez eux
À travers nous… Je pourrais continuer. Vous m’avez compris.
À notre façon, selon nos possibilités, soyons pasteurs à la suite de Jésus.
Seigneur, ouvre mes oreilles et mon cœur à l’appel de mes frères !
Amen !
Père Georges
Prions le Seigneur :
Dieu éternel et tout-puissant,
guide-nous jusqu’au bonheur du ciel ;
que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse,
là où son Pasteur est entré victorieux.
Nous t’en prions par Jésus notre Seigneur.
Amen.
(Oraison du dimanche)
Le dimanche 3 mai, l’Eglise célèbre la journée mondiale de prière pour les vocations.
Pour qui allons-nous prier ?
Pour chacun de nous…La vocation est avant tout « un appel de Dieu à la vie, au bonheur, à la sainteté. Cet appel demande d’être discerné dans chacune de nos décisions, quels que soient notre âge et notre état de vie. La vocation s’entend comme « un appel au service missionnaire des autres » telle que l’identifie le pape François. Un appel à apporter sa contribution au bien commun à partir des capacités reçues par chacun, dans nos familles, dans nos vies professionnelle, paroissiale, citoyenne… comme notre participation à la création.
Certains reçoivent un appel particulier et l’Esprit suscite aussi des vocations au sacerdoce ou à la vie religieuse.
Tous, posons-nous ces questions :
Par quels moyens puis-je discerner l’appel de Dieu pour moi ?
Quelle est ma manière de vivre le « service missionnaire des autres » ?
En ce moment de confinement, de retour sur nous même, en ce temps de « retraite» (pour ceux qui n’ont pas la charge d’enfants), sachons être à l’écoute de notre Seigneur; laissons nous transformer pour vivre pleinement notre vocation auprès de nos frères et sœurs, et dans la vie de l’Eglise.
Sachons nous laisser conduire par Jésus hors des chemins fréquentés pour entrer dans le mystère du Père ; Par l’écoute attentive des autres et l’exercice du discernement, efforçons-nous de vivre notre vocation de chrétien.
Prière d’action de grâce
Dans tous les pays du monde atteints par la pandémie, beaucoup de personnes témoignent d’une présence auprès des plus fragiles et des plus précaires,
Ceux qui soignent, ceux qui enseignent, ceux qui nettoient, ceux qui cultivent la terre, ceux qui approvisionnent les biens de première nécessité, ceux qui vident les poubelles, rendent la vie plus facile à leurs concitoyens,
Ceux qui sont bien portants appellent leurs voisins, vieux, malades, solitaires, angoissés, pour ramener du rire, de la solidarité, de l’humour, de l’amitié,
Le temps ralenti, le temps du printemps et de son abondance florale nous disent qu’il est un autre temps un peu oublié : temps de questionner notre existence, temps d’imaginer un avenir différent, temps d’écouter, de rassurer, de discerner, d’espérer ;
L’Eglise aussi se réinvente pour annoncer ton Évangile,
Baptisés, unis par ton amour, nous sommes attentifs à l’appel que tu nous lances pour aller par toutes les nations, aller aux marges les plus lointaines, témoigner de ta Bonne nouvelle.
Pour tout cela, nous te rendons grâce, Seigneur !
L’équipe liturgique
Pour les plus petits
Retrouvez sur le site https://www.theobule.org 3 videos pour aider les plus petits à découvrir la parole de Dieu.