Il est ressuscité, Alléluia !
C’était un matin triste… Elles allaient au tombeau… Mais, soudain, tout bascule. La pierre est roulée. Une nouvelle jaillit : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité ; il n’est pas ici ! » Est-ce possible ? Le tombeau est vide. La mort est effacée. La vie a germé au jardin.
« Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité ; il n’est pas ici ! »
Première annonce. Première Pâque. Alléluia.
La nouvelle va gagner le pays de Judée et de Galilée. Peu à peu elle va s’infiltrer dans l’empire romain. De proche en proche, de siècles en siècles, elle se répand dans le monde. Jusqu’à nous… .
Alléluia. Nous sommes bénéficiaires de cette bonne nouvelle. A notre tour d’en être témoins.
Dans le monde, où l’Eglise est implantée, ce message de joie, d’espérance retentit. La mort est vaincue. En Christ, la vie est promise. C’est cette joie que notre liturgie pascale exprime. Au cœur de la nuit, la flamme jaillit. Elle est là devant nous, cierge pascal, signe de la présence du Christ vivant, éclairant notre route terrestre.
Alors, laissons-nous interroger.
Notre Église est-elle porteuse de cette espérance dont le monde a besoin ? Monde violent, monde égoïste, matérialiste. Mais aussi, monde qui aspire à plus de justice. Monde qui a tendance à fermer ses portes aux plus déshérités. Monde qui cherche un sens à son devenir.
Le pape François nous invite sans cesse à nous laisser pétrir par l’évangile. Ne sommes-nous pas le levain dans la pâte !
Notre Église est chez nous, nous sommes Église; nous, paroisse Sainte Anne – Saint Clair. Oui, en cette fête de Pâques, laissons éclater notre joie, puisque nous sommes héritiers et dépositaires de l’espérance qui a surgi dans le monde. Rendons grâce à Dieu pour ce don. Don de son amour, en la personne de son Fils. Mais, ne gardons pas jalousement, pour nous, cette bonne nouvelle, ce don.
Notre projet pastoral nous invite à témoigner de cette bonne nouvelle. Des mots ont été prononcés, partagés, écrits : notre projet pastoral. En cette fête de Pâque, il est bon de le relire et de le concrétiser.
Nous accueillir les uns les autres, dans notre diversité, quelle que soit notre sensibilité religieuse. Revivre le témoignage des premiers chrétiens : « voyez comme ils s’aiment ! »
Vivre la solidarité. Les Actes des Apôtres nous rapportent que les disciples mettaient tout en commun. (Ac. 5,32). De nos jours, c’est comme un appel à la solidarité. Les occasions ne manquent pas. Solidarité vis-à-vis de ceux et celles qui sont dans la rue ou démunis ! Solidarité vis-à-vis de ceux et de celles dont l’affection est brisée, que la maladie isole, qui se sentent seuls !
Annoncer l’Évangile. Tout d’abord, en nous rappelant que l’Évangile, avant d’être un texte transmis pas des hommes, est une Bonne Nouvelle portée par des hommes et des femmes qui essaient de mettre leur vie au diapason de ce qu’ils professent.
Vivre de l’Évangile. Ne pas nous contenter de l’entendre proclamé le dimanche, mais nous en nourrir personnellement ou en groupe. Les occasions ne manquent pas. Mais, bien sûr, l’évangile n’est pas d’abord un texte écrit, il est une Bonne Nouvelle que nous portons en nous mais que nous avons à communiquer. Vivons en enfants de lumière… .
« Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. » (Mt 28, 8). Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie. Alléluia !
Père Georges Aillet