Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés (Mt 5, 4)
Cette béatitude nous l’entendons proclamée dans l’Evangile, lors de la fête de la Toussaint.
Elle nous est chère, n’est-elle pas une promesse de Jésus, lui-même ? Elle résonne encore en nous, lorsque nous vivons la journée de la commémoration des défunts.
Chaque année, le 2 novembre est un moment privilégié pour penser à nos défunts et prier pour eux. Les cimetières sont fleuris, signe de l’attachement, de l’amour que nous portons à ceux qui nous ont quittés.
Mais cette année nous vivons une période troublée et pour certains douloureuse.
Comment ne pas penser à ceux et à celles qui ont particulièrement soufferts de la mort d’un proche, lors du confinement. Ils ont été dépossédés du temps de l’au-revoir.
Malgré l’accueil attentif de la paroisse, la célébration religieuse, à l’église, a été réduite au minimum : quelques membres de la famille, des gestes supprimés. Les proches, les amis ne pouvaient les accompagner. L’impression d’être seuls dans le chagrin.
Des directives officielles ont même été plus strictes dans le cas d’un mort atteint du coronavirus. « La fermeture du cercueil doit être effectuée sans délais. Il n’est pas possible pour la famille du défunt décédé atteint du coronavirus d’apercevoir le corps avant sa mise bière dans la chambre mortuaire. »
Voilà ce que certains, peut-être parmi nous, ont vécu. Grand est leur chagrin. Ils ont besoin de notre réconfort, de nos prières. Le 2 novembre, notre paroisse les portera dans la prière de la communauté.
Mais, souvenons-nous des paroles du Christ : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. »
Cette consolation n’est pas seulement une promesse pour l’au-delà de la vie terrestre. Elle s’enracine aussi dans l’attention, l’amitié, voire l’affection dont nous entourons ceux qui souffrent de cette dramatique séparation.
Chrétiens, au jour le jour, nous tissons des liens de relation, d’amitié. Nous savons comme c’est important. Nous partageons les moments de peine. Partageons aussi cette espérance que nos défunts sont appelés à vivre dans la lumière et la joie de Dieu.
Si les premiers jours du mois de novembre sont marqués par le souvenir de nos défunts, la fin du mois de novembre nous ouvre vers un temps liturgique tout chargé d’espérance. Nous allons entrer dans le temps de l’Avent. Quatre semaines pour se préparer à Noël. Quatre semaines, pour raviver en nous l’espérance du don de Dieu en la personne de Jésus.
« Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. »
Georges Aillet