Echos des écoles du quartier
Etablissements scolaires implantés de longue date sur notre paroisse, l’école Sainte Anne et l’école du Sacré Coeur ont oeuvré pour accompagner enfants et parents pendant le confinement. Avec la rentrée de septembre, chacun réapprend à vivre ensemble.
En poste en tant que Chef d’Établissement de l’école Sainte Anne depuis la rentrée 2018, j’apprécie de travailler au sein de cette communauté. C’est une école de quartier à l’environnement très agréable où tout le monde se connaît. L’équipe enseignante et le personnel OGEC forment une famille où l’entraide est quotidienne. Nous sommes entourés de deux associations très présentes l’OGEC (organisme de gestion financière de l’enseignement catholique) et l’APEL (association des parents d’élèves).
Dans ces moments compliqués, la cohésion d’équipe est essentielle. Nous avons dû nous adapter au rythme des divers protocoles. Chaque enseignant s’est enrichi en remettant en question sa manière d’enseigner. Lors du confinement, nous nous sommes rapprochés des élèves. La communication par la visio a fait que nous avons partagé des moments individuels avec les élèves. Nous étions plus proches tout en ayant une distance physique réelle.
Depuis la rentrée de septembre, nous avons retrouvé avec joie tous les élèves. Ensemble, nous réapprenons à vivre ensemble, à nous adapter chaque jour aux nouvelles directives. L’essentiel est le bien-être et la sécurité de nos élèves. En les observant, nous pouvons affirmer que nous remplissons notre mission. Ils nous offrent leur sourire, ils sont contents d’être à l’école et nous aussi !
Karine Ermel
Cheffe d’établissement
A l’annonce du confinement, un défi de taille nous attend. Il ne faut ni perdre le contact avec aucun élève, ni qu’aucun ne décroche. Il faut adapter notre pratique pédagogique et notre communication avec les familles et les enfants. La tâche s’annonce conséquente : comment faire (sans matériel, sans manipulation, sans contact physique) pour continuer d’aider les élèves en difficulté ? Ce confinement ne va-t-il pas accentuer les inégalités entre les élèves ? Certains ne vont-ils pas le prendre pour des grandes vacances ?
Après quelques jours approximatifs, avec mon binôme, nous trouvons une manière de fonctionner qui s’améliore : plusieurs fois par semaine par téléphone (pendant les siestes de nos enfants) mais aussi quotidiennement par mail. Le but est que chaque élève aille bien et se sente en sécurité malgré ce contexte anxiogène.
Certains proposent des réunions ZOOM par petits groupes d’élèves. Personnellement, il m’est impossible de le faire avec mes 4 enfants à la maison et mon conjoint au travail. Cependant mon binôme réussit à organiser des réunions ZOOM, afin de garder un contact visuel avec nos élèves.
En lien avec l’équipe pédagogique, il est fait un point régulier sur nos élèves, mais aussi sur nos ressentis et nos craintes. Nous sommes restés très soudés.
Finalement, toutes mes interrogations et craintes du début de confinement n’ont pas eu lieu d’être. Nous avons pu compter sur les parents et nos élèves qui nous ont fait confiance et ont énormément travaillé et œuvré pour que ce confinement se passe pour le mieux.
Fleur Delobelle
Enseignante