L’attente, quand ?
Il avait bien dit qu’il viendrait. Mais, quand ? À la maison, on s’interroge ; on s’impatiente un peu. Oui, quand ? Depuis le temps qu’on en parlait. C’est que, c’est quelqu’un d’important qu’on aime bien. Sa visite est annoncée. Bientôt. Si c’était pour demain. Alors, on commence à s’agiter, à balayer la maison. Il faut que tout soit prêt. Et tout le monde s’y met.
Au fait, qui attendez-vous ? Pourquoi cet empressement ? Vous m’avez compris. C’est plus que la visite d’un grand personnage. Pensez donc, le Fils de Dieu. Sa venue s’appelle Noël. Nous l’attendons. Encore quatre semaines. Pas question d’être inactif. Quand on attend un ami, d’avance on pense à ce que sera sa venue. On tient à ce que tout soit bien et réussi.
C’est notre souci à nous tous, paroissiens de Sainte Anne – Saint Clair. Il faut nous préparer à Noël. Bien sûr, ce sera une fête de famille, espérons-le. Mais, c’est surtout notre coeur qu’il faut préparer. Et pour cela, chacun est invité à revoir son vécu, la qualité de ses relations aux autres. Et puis, où en suis-je de ma vie chrétienne ? C’est peut-être le moment d’un ménage intérieur, de me réconcilier avec le Seigneur.
Et notre paroisse, notre communauté chrétienne, est-elle en attente ? Se prépare-t-elle à cette visite ? Comment ? Bien sûr, il y a la fête elle-même,la célébration de Noël. Certainement ceux et celles qui la préparent ont à coeur qu’elle soit belle, joyeuse ; ce qui ne veut pas dire qu’elle ne sera pas priante ! Mais, c’est aussi la mission de chacun. Ce jour de Noël des
personnes extérieures viendront certainement. À nous de les accueillir. Si elles pouvaient se sentir bien chez nous !
Il y a ce message de Noël qui nous est donné. Un ménage pauvre, déplacé. Il y a cette femme qui enfante dans un lieu réservé aux animaux. Il y a cette famille obligée de fuir vers l’Égypte, comme nous le montrent les images familières. Au lieu de nous apitoyer, préparons à accueillir ceux d’aujourd’hui qui, comme elle, fuient leur pays et frappent à notre porte. Interrogeons-nous sur notre attitude personnelle et collective.
C’est l’Avent. Il nous reste quatre semaines pour nous préparer à accueillir Celui qui est annoncé. Balayons devant notre porte, ouvrons-la largement. Peut-être chanterons-nous : « Il faut préparer la route au Seigneur » ou « Laisserons-nous à notre
table un peu de place à l’étranger ».
Que ce temps de l’Avent soit vraiment une période d’attente active.
Père Georges Aillet