Edito du Père AILLET : Déja……………..65 ans!
C’était le 29 juin 1953, en la cathédrale de Nantes, j’étais ordonné prêtre. Il y a 65 ans ! Voilà pourquoi il m’a été demandé en ce mois de juin, mois des ordinations, de vous dire ce qui a marqué ma vie de prêtre. J’ai donc accepté, non pour me raconter, mais pour donner un aperçu de ce que peut être un ministère de prêtre, peut-être un peu atypique, puisque tout en rendant de nombreux services dans des paroisses, j’ai toujours accompli des fonctions extra paroissiales.
Je répondrai donc que, globalement, j’ai eu trois missions : celle de formation, celle d’animation et celle du diaconat.
Bien sûr, ces missions se sont inscrites dans des nominations diverses : dans l’enseignement Catholique, dans le scoutisme et au service du diaconat permanent mais elles se sont entremêlées et enrichies les unes les autres.
Dans l’enseignement catholique. À la sortie de mes études, ce fut ma première nomination. Elle fut peut-être déterminante pour la suite de mon parcours de prêtre.Tout d’abord, comme professeur dans le cadre d’un lycée, déjà… C’était le 29 juin 1953, en la cathédrale de Nantes, j’étais ordonné prêtre. Il y a 65 ans ! Lycée, Ozanam. Puis, dans la formation des futurs enseignants et dans la pastorale des collèges et lycées. Nécessité pour moi d’approfondir mes connaissances, de les ajuster à des publics divers. Ces fonctions me mettent en lien avec le Centre Catéchétique. Ensemble, nous organisons une formation biblique pour adulte. Petit embryon qui se développera plus tard. Pour moi, prêtre, cette immersion dans un monde marqué par le savoir et la pédagogie sera source d’approfondissement personnel de ma foi. Qui que nous soyons, nous avons toujours à parfaire notre formation. Il n’y a pas d’âge pour cela.
Dans le scoutisme. Plus particulièrement avec les Guides de France. Aumônier de groupe d’abord, puis, de fil en aiguille, aumônier national. Expérience unique, par la dimension de mon ministère, par le travail avec des personnes de grande valeur. Camps divers, routes sur les sentiers rocailleux de Haute Provence, sessions d’aumôniers, recherche en vue de la création d’une nouvelle branche. Bref, une période qui enrichira considérablement ma vie de prêtre. C’était aussi au temps du Concile Vatican II. Un vent nouveau soufflait sur l’Eglise. Nous en étions et les bénéficiaires et les acteurs. Nous avons tous besoin de nous remettre en question.
Enfin, au service du diaconat permanent. Mon évêque m’a demandé d’en prendre la responsabilité. C’était le début de ce ministère en notre diocèse, (deux diacres). Il y avait tout à faire, à créer : appel et étude des situations des hommes qui étaient sollicités, mise en place d’un parcours de formation, soutien local des uns et des autres, étude du bien-fondé de leur présentation à l’évêque, suivi du groupe de diacres. Tout en animant le groupe diocésain qui s’étoffait peu à peu, il me fut demandé de participer à l’équipe nationale. Nouvelle situation riche en rencontres. Ce temps passé au service du diaconat permanent fut certainement pour moi celui qui marqua le plus ma vie de prêtre : ouverture de l’Eglise à l’ordination d’hommes mariés, exigence de vie spirituelle, approfondissement biblique, théologique, pastorale.Voilà résumées ce que furent les grandes étapes de mon ministère de prêtre.
Et maintenant, je suis heureux d’être avec mes frères prêtres, au service des paroissiens, même si ce service est limité!
Père Georges AILLET