Commentaire Évangile

dimanche 8 novembre 2020 : Mt 25, 1-13

Dans l’évangile de ce dimanche se trouvent des réponses aux questions des chrétiens des premières communautés. Qu’est ce qui se passera à la fin des temps lorsque Jésus reviendra ? A quand ce retour du Christ ? Et en attendant son retour que faire ? ces questions nous nous les posons aussi, nous chrétiens d’aujourd’hui.
A la question : à quand la fin des temps ? A quand le retour du Christ ? Tout le temps qu’il fût avec les siens, avant sa mort et sa résurrection, Jésus s’est toujours refusé de donner la date, de donner le jour. Il disait : « Personne, pas même les anges, ne sait quand se sera » (Mc 13, 42). Toutefois dans l’évangile d’aujourd’hui, il donne certaines précisions sur ce retour.

Et, ce qui est frappant dans cette parabole des dix jeunes filles, c’est cette bonne nouvelle que Jésus annonce : à savoir que le projet de Dieu, ce sont les noces éternelles de son Fils avec l’humanité.

Le projet de Dieu, c’est une joie sans limite au terme de cette vie.

Une fête que Dieu a préparée pour tous ses enfants.

Regardons bien : Dans cette parabole, toutes les dix jeunes filles ont été invitées aux noces. Or, nous savons que 10 est l’un des nombres parfaits qui représentent, dans la bible, l’abondance et la totalité. Ces dix jeunes filles représentent l’humanité toute entière invitée à partager la joie et le bonheur avec le Seigneur.

Heureux les invités aux repas du Seigneur.

Ces paroles nous sont toujours adressées dans chacune de nos Eucharisties.

Ainsi donc, aux questions : Qu’est ce qui se passera à la fin des temps ? Où allons-nous ? Quel est le sens de cette vie ? La réponse est la suivante : Nous avançons à la rencontre de Dieu qui nous attend et qui veut partager avec nous sa joie et son bonheur.

Mais, en attendant cette rencontre avec le Seigneur, que devons-nous faire ? Comment vivre ce temps d’attente ? La réponse de Jésus est claire, et c’est le message fort de cet évangile. Jésus nous dit :

« Veillez car vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mt 25, 13).

Veiller. Ce n’est pas la première fois que Jésus invite ses disciples à veiller. « Heureux le serviteur que le maître à son retour de voyage, trouvera en train de veiller » (Lc 12, 37). Veiller, être prêt, être prévoyant, être toujours en tenue de service, garder sa lampe allumée, ce sont autant de mots et d’expressions de Jésus qui disent la même chose.

Regardons bien encore : Toutes invitées aux noces, la préparation des dix jeunes filles de la parabole n’a pas été la même. Certaines prévoyantes (avisées), sont allées à la rencontre de l’époux en tenant leurs lampes, mais aussi en emportant de l’huile en réserve. D’autres insensées (pas avisées) ont emporté les lampes allumées, mais n’ont pas pensé à emporter, en réserve, de l’huile.

Voilà la surprise, à l’arrivée de l’époux les filles avisées ont pu l’accompagner jusqu’à la salle de noces car leurs lampes étaient toujours allumées, et les autres, faute d’huile, n’ont pas connu la joie d’accompagner l’époux à la salle de noces.

A travers cette parabole, Jésus nous invite à tout faire pour ne pas rater la rencontre. Il nous invite à nous préparer, chaque jour, à être prévoyants. Et nous savons ce qu’évoque pour lui ce mot « prévoyants ».

Nous sommes prévoyants, à chaque fois que nous écoutons sa Parole et que nous essayons de la mettre en pratique.

Nous sommes prévoyants, à chaque fois que nous essayons de vivre le commandement d’amour qu’il nous a laissé : « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, qu’ils reconnaîtront que vous êtes mes disciples » (Jn 13, 25).
Nous sommes prévoyants à chaque fois que nous portons un peu plus d’attention aux plus petits, aux plus fragiles d’entre nous : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous, car j’avais faim, vous m’avez donné à manger, j’avais … Chaque fois que vous l’avez fait, à l’un de ces petits qui sont mes frères c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 45).
Nous sommes prévoyants à chaque fois que nous donnons à Dieu la première place dans notre vie de chaque jour.

Et cette huile de réserve qui nous est nécessaire, c’est l’amour.

L’amour cette voie infiniment supérieure dont parle St Paul dans sa lettre aux Corinthiens au chapitre 13 (1co 15, 1-13). Cet amour qui vient de Dieu, osons toujours le lui demander, et efforçons-nous d’en témoigner autour de nous. Plus particulièrement en cette période de confinement, que notre amour ne défaille pas.

Rassasie-nous Seigneur de ton amour,
Fais de nous des témoins joyeux de ton amour,
Aide tous les hommes à travailler pour ton Royaume, et à participer à ton banquet

P. Albert Mugaragu

Prière Universelle

« Nous tous qui sommes appelés à être des veilleurs vigilants et qui croyons que le Père des cieux est lumière et salut, ouvrons notre
prière aux dimensions de son amour, pour tous nos frères.»

« Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous »

Pour que les membres de l’Église, dont nous sommes, se mettent au service des plus pauvres et des plus démunis,
les réconfortent et les accompagnent, ensemble prions.

Pour que les personnes désemparées, désorientées, et découragées en cette période de confinement,
rencontrent des témoins d’espérance, et que nous sachions leur redonner la confiance, ensemble prions.

Pour que les responsables politiques, économiques, éducatifs et sociaux, fassent preuve de courage et de vigilance pour tous,
et notamment pour les plus faibles, ensemble prions.

Pour tous les soignants et le personnel hospitalier, qui par leur courage et leur persévérance
sont un modèle de générosité et de fraternité, ensemble prions.

« Puisque tu destines tous les hommes au bonheur du Royaume, daigne, Dieu notre Père, exaucer nos prières.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur….- Amen. »