Témoignage des Soeurs Missionnaires de Grillaud

« Il est impossible de nous taire » Actes 4,20

Pierre et Jean l’affirment face à l’opposition du Sanhédrin qui refuse de les entendre annoncer la résurrection des morts en la personne de Jésus !

Pour nous, Sœurs Missionnaires de l’Evangile, notre nom signifie que nous avons une mission d’évangélisation. Comment la vivons-nous ? 

Nous sommes en petites communautés de 4 à 5 sœurs sur le site Grillaud à Nantes, proches de l’EHPAD Sainte Famille. A la communauté appelée Notre Dame d’Afrique, certaines parmi nous ont participé à la mission en Afrique. Notre congrégation est présente actuellement à Madagascar, au Sénégal, en Centrafrique . Les missions lointaines sont devenues la mission de toutes, jusque dans le très grand âge ! Quel que soit le lieu où nous sommes envoyées, il est impossible de nous taire. Nous avons à dire notre foi !

Les valeurs découvertes en Afrique, l’hospitalité, le respect de la vie sont parfois bafouées autour de nous et dans notre pays, la sécularisation progresse ! Comment réagir au quotidien ? L’une de nous a été incapable de se taire quand elle a entendu un de ses neveux dire face à des intempéries qui le gênaient : « Qu’est-ce qu’il fait ton bon Dieu ?» Elle lui a répondu simplement : « Mon bon Dieu, c’est le même que le tien ! Tu ferais bien de t’adresser à lui directement ! »

Face à l’émigration, nous sommes très sensibles à tout ce qui est refus de l’autre quand on ne cherche pas à connaître les raisons qui ont obligé ces personnes à quitter leur pays d’origine. A l’EHPAD où nous prenons le repas du midi avec les résidents, nous sommes servies par des femmes africaines de plus en plus nombreuses dans l’établissement. Quand elles nous disent leur pays d’origine, les liens deviennent plus spontanés et plus forts.   

Près d’une Sœur en fin de vie, une jeune musulmane soignante se faisant très proche, l’encourageait en lui disant : « Essayez de ne plus lutter parce que, là où vous allez, il n’y a que du bonheur ! » Comment ne pas se réjouir de cette foi vécue !

L’une de nous garde des liens avec un quartier où elle a vécu. Tout récemment, une jeune femme indienne, mère de trois enfants, vient se joindre à un groupe d’amitié de ce quartier défavorisé et exprime sa joie d’aller vers les autres. Comment ne pas se sentir en communion avec de telles personnes ?

Inutile de préciser que notre prière personnelle et communautaire se fait missionnaire et le sera encore plus à l’occasion de la semaine missionnaire mondiale !

Soeurs Thérèse Lebrun et Renée Simon