Témoignages – L’équipe communication partage l’aventure paroissiale vécue pendant le confinement

Réunion en visioconférence De gauche à droite, en haut : Emmanuelle, Blandine, Paule En bas : Marie-Dominique, Pierre-Yves

Quelques mots pour présenter notre équipe, avant de vous partager comment nous avons chacun vécu cette mission de maintien des liens avec les paroissiens.

Marie-Dominique Fenal, Paule Jego et Blandine Dahéron, rejointes par Emmanuelle de Kerros en janvier 2020, rédigaient les bulletins depuis deux ans, voire plus. Jean-Daniel était chargé de la mise à jour du site. François-Xavier Marais et Jocya Lagain, graphistes, mettaient en page les bulletins paroissiaux. En mars, le père Albert a nommé Pierre-Yves “référent communication pour l’EAP”; ce dernier a rejoint l’équipe communication au début du confinement.

Tous engagés au service de la paroisse, nous avons donné naissance à une oeuvre inédite, tissée de centaines de mails, de coups de fil et échanges “ping-pong” sur WhatsApp. Après avoir testé les conférences téléphoniques, nous avons organisé nos comités de rédaction en visioconférence, le lundi, pendant la sieste des enfants, qui pointaient leurs frimousses lorsque notre rencontre virtuelle tardait à s’achever !

La newsletter a pris forme jour après jour sur des documents partagés, relus, enrichis et corrigés par les uns et les autres, avant d’être éditée, puis mise en ligne le samedi matin par Emmanuelle ou Pierre-Yves. Chargée d’illustrer les articles, Blandine a également utilisé des photos d’Anaïk Simon, qui rejoindra notre équipe en décembre prochain.

Un appel urgent pour terminer ! Notre petite équipe a besoin de renforts, car Blandine nous quitte à partir de mi-juillet.

L’équipe communication paroissiale

Paule, “Ma modeste contribution m’a donné une utilité sociale”

Avec le confinement, comme je suis seule, âgée, “personne” dite “à risque”, j’apprends à vivre comme un ermite seul face à lui-même. Seule, mais pas isolée, grâce à la décision de la paroisse de mettre en place un lien entre les paroissiens, une newsletter hebdomadaire, puisque le bulletin mensuel papier ne peut être imprimé, ni distribué.
Un regret ! Ce document accessible seulement par internet n’a pas permis de joindre les paroissiens non connectés.

Cette rencontre hebdomadaire en visioconférence, ma modeste contribution à la rédaction : la relecture… m’a donné une utilité sociale et a comblé un emploi du temps un peu léger.
Paule Jego

Marie-Dominique, “Ce rendez-vous ponctuel nous a bien occupées et a soudé l’équipe Com”

Nous étions quatre, ou cinq, à nous retrouver tous les lundis, vers 14 h, par visioconférence pour déterminer le contenu de la newsletter. En effet, le bulletin papier mensuel a été remplacé par une information hebdomadaire pour les paroissiens disposant d’internet. Nous n’avions pas de solution pour les autres dans le respect des barrières sociales, ce qui nous chagrinait !

Ce rendez-vous ponctuel nous a bien occupées, d’une part, et a soudé l’équipe Com, d’autre part. Nous profitions de l’occasion pour échanger sur notre quotidien respectif et être à l’écoute des soucis et des joies des unes et des autres. Ce travail commun et à distance a renforcé nos liens, nous étions en relation, même si nous ne pouvions pas nous voir physiquement.

C’était un rythme soutenu, mais qu’on savait provisoire. Les remerciements reçus ont été gratifiants. À notre époque, Internet permet de garder le lien avec ceux qui sont loin et c’est une chance !

Ce qui compte aujourd’hui, c’est que nous sommes là et avons franchi l’épreuve sans dommage. Ce ne sera bientôt plus qu’un souvenir ! Souhaitons seulement qu’il ne se reproduise pas.
Marie-Dominique Fenal

Emmanuelle, “Une fraternité reliait les membres de l’équipe communication”

Nouvellement arrivée en famille sur la paroisse Sainte-Anne Saint-Clair et en repositionnement professionnel suite à un retour d’expatriation, j’ai au départ collaboré à l’édition du bulletin tout en évaluant la possibilité de développer une lettre électronique dans un avenir proche. Quand le confinement est arrivé, tout s’est précipité et l’EAP avec Pierre-Yves ont accéléré sa concrétisation. La newsletter était lancée !

Cette expérience m’a permis de sentir le coeur battant de la paroisse pendant un temps qui ne permettait pas de le vivre physiquement. J’ai appris à dompter l’outil d’emailing pour publier en temps et en heure les dix éditions du confinement. J’ai apprécié la collaboration virtuelle mais bien réelle avec chacun des membres de l’équipe avec ses hauts et ses bas dans une belle fraternité.

C’est cette fraternité entre les membres de l’équipe communication, qui préexistait, qui a permis que cette newsletter se fasse dans la fidélité et la persévérance pendant dix semaines. De cette fraternité ont grandi de belles amitiés dont je rends grâce au Seigneur.
Emmanuelle de Kerros

Pierre-Yves, “L’expérience de faire communauté différemment, une communauté bien réelle construite par des liens virtuels”

Je suis membre de l’équipe d’animation pastorale (EAP), une équipe de paroissiens qui aide les prêtres et LEM (laïque en mission ecclésiale) dans la gestion de la paroisse et l’orientation de ses actions. Quelques semaines avant le début de la crise sanitaire, le Père Albert m’a demandé si j’accepterais de faire le lien entre l’EAP et l’équipe communication. J’avoue avoir accepté sans trop savoir en quoi cela consistait et ce que je pourrai apporter.

Puis le confinement est arrivé. Très vite, l’équipe communication et l’EAP ont eu besoin de partager de l’information ; s’est posée la question du maintien du lien entre les paroissiens. L’idée de la newsletter était née, ainsi que le début d’une aventure humaine.

Apprendre à se connaître et travailler avec des équipes à distance, dans un rythme soutenu a été une expérience riche, pas toujours facile, et une grande source d’émerveillement.

Une richesse : co-construire en équipe, écouter, essayer, ajuster pour tenter de partager une lettre qui soit utile et lue par le plus grand nombre. Prendre conscience que nous ne sommes pas tous égaux face au numérique.

Pas toujours facile : concilier les demandes, vivre une aventure humaine à distance, le plus souvent par mail.

Une grande source d’émerveillement : par le nombre de personnes que cette simple lettre a mis en action, par des témoignages, des prières, des commentaires et l’édition.

Cette aventure a été pour moi l’expérience de faire communauté différemment, une communauté bien réelle construite par des liens virtuels.
Pierre-Yves

Blandine, “Une expérience d’Église, avec ses joies et ses aspérités”

Au long de cet étrange et rude confinement, j’ai été heureuse d’œuvrer pour le Seigneur et de vivre une expérience ecclésiale inédite, avec ses joies et ses aspérités.

De belles joies : avec l’équipe communication, j’ai aimé faire Église autrement, créer ou maintenir des liens, inviter à la solidarité et à la prière. Je rends grâce pour l’implication de chacun, pour les commentaires rédigés par l’équipe liturgique. Proposer, recueillir et rédiger des témoignages m’a profondément nourrie. J’ai eu la joie de rencontrer et photographier certains témoins, en respectant les distances ! J’ai eu du goût pour initier les trames des newsletters, les voir s’enrichir, les corriger, proposer des photos à contempler et expérimenter des outils de communication performants.

Un beau fruit de ce confinement : les liens se sont resserrés avec l’équipe communication. Je rends grâce au Seigneur pour notre sororité (équivalent féminin de fraternité), si diverse en âges, dons et caractères et pour les échanges vécus avec Pierre-Yves.

Des aspérités : j’ai traversé aussi des moments plus difficiles dans ce service, auxquels se sont greffées une inquiétude pour maman, en Ehpad à Lyon, et la nécessité de soutenir mon mari, en télétravail et happé par la crise qui s’est abattue sur son secteur d’activité.

Aujourd’hui, la vie m’appelle ailleurs. J’interromps mon engagement au sein de l’équipe communication après deux années riches et fructueuses, pour donner priorité à mon travail comme biographe. Je m’en remets au Seigneur, habitée par cette belle parole d’un père de l’Église : « Tu as vu ton frère, tu as vu ton Dieu ».
Blandine Dahéron