Extraits de la conférence sur le pardon du Père Naslin

Le dernier mot de Dieu, c’est le pardon.

Faisons mémoire de la « parabole du fils prodigue » que l’on devrait appeler « parabole du père prodigue en amour ». Ce que Jésus met en valeur ce n’est pas le fils, mais le père, c’est lui le personnage important de la parabole.

Contemplons le visage de cet homme qui « s’est usé les yeux à son métier de père ».

Le Dieu de Jésus Christ est ce Père : il guette, il est bouleversé, court à la rencontre de l’homme blessé, se jette au cou de son fils qui s’est détourné de lui, il ne fait aucun reproche, donne plus que ce que l’homme demande.

Oui, Dieu est plus grand que notre cœur.

Le pardon est à la hauteur de l’homme

Le pardon est accordé à des personnes et non à des actes. Le pardon est la marque de la foi en l’homme. Et si pardonner, ce n’est pas oublier, pardonner c’est assumer le passé et accueillir l’avenir. Le pardon recrée la personne : libère la victime de sa haine et de sa peur, libère le coupable de sa honte et de son exclusion. Le pardon permet aux hommes de recommencer à vivre ensemble. Le pardon, c’est parfois la voie unique pour sortir des situations marquées par des haines anciennes et violentes.

À Pierre, l’un de ses apôtres, Jésus semble dire : « Je n’ai pas oublié que tu m’as renié trois fois, comment pourrais-je l’oublier ? Je te redonne une chance, je crois en toi, non pas malgré ton triple reniement, mais avec ton reniement, car tu seras toujours pour moi celui qui m’a renié, mais à qui j’ai pardonné, la preuve, je te fais confiance, puisque je te confie ce que j’ai de plus cher, mon Église ».

Extraits de la conférence sur le pardon du Père Naslin (salles Ste Anne le 27 février 2019)

Paule Jego (Equipe Communication)