J’ai renoué il y a peu avec une habitude que j’avais à l’époque où j’étais étudiant : le don du sang.

Pour moi, c’est un peu comme si j’imitais le Christ quand il a versé son sang pour nous. Oh, c’est bien moins valeureux, parce que ça ne fait même pas mal, alors que Lui, il a souffert bien plus. Mais ça commence par ça pour moi !

Défendre la gratuité

Il y a aussi un côté militant : la gratuité du don en France est à préserver ! Nous sommes l’un des rares pays au monde où le don du sang est gratuit tant pour le donneur que pour le receveur. En cette année 2018, alors que se sont réouverts les débats sur la bioéthique en France, chaque engagement permet d’orienter le cours des choses.

Aux Philippines, par exemple, un patient doit acheter son sang pour une transfusion. Parfois, sa famille, ses frères et cousins vont donner une poche du précieux liquide, quand il ne s’agit pas de conscrits militaires ou de séminaristes en formation. Mais le plus souvent, des chauffeurs de vélo-taxi ou des quidams se voient offrir dix euros, vingt euros pour aller donner une poche de ce précieux liquide, facturé à la fin plus de dix fois le prix par les hôpitaux.

La gratuité du don du sang en France est en péril : régulièrement, il est avancé que les affichages pour « recruter » des donneurs coûtent trop cher, et que payer les donneurs les feraient venir en nombre. Si cela arrivait, on s’éloignerait de l’économie du don que l’évangile appelle à vivre, le corps humain deviendrait une marchandise à valeur variable. C’est aussi pour cette raison très pratique que je donne mon sang tous les deux mois (écart recommandé pour le sang complet), car je veux que cette belle et bien rare gratuité dans le monde médical se perpétue.

Chaque personne compte

Les dons du sang sur le territoire de la paroisse se font à la salle Egalité à Chantenay, de 16h à 19h30. Le 5 janvier dernier, nous étions 105 personnes à nous présenter et 94 avaient pu donner. La prochaine opportunité sera au même endroit aux mêmes heures le mardi 6 mars. Rejoignez-nous ! Si vous travaillez, parlez-en à votre employeur, une solution existe sûrement pour réussir à participer. Pourquoi ne pas l’inviter à participer, ainsi qu’à vos collègues !

par Gaspard Lorthiois