Newsletter n°10
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ⓒAnaïk Simon
PENTECÔTE…
Ce mot sonne comme un renouveau. L’été est à notre porte. On se souvient des grands rassemblements d’Église, les premières communions des enfants, les confirmations, les fêtes en perspective...
Et voilà qu’après deux mois de séparation, nous pouvons reprendre le chemin de l’église, nous retrouver pour partager, exprimer notre foi, après avoir été privés de l’eucharistie.
Oui, Pentecôte est comme un renouveau. Relisons le récit fondateur de notre Église. Deux récits nous sont proposés en ce jour. Celui de Luc au chapitre 2 du livre des Actes de Apôtres, et celui de Jean au chapitre 20 de son évangile.
L’évangile selon Jean est sobre. Les disciples se sont confinés par crainte des Juifs. Jésus leur apparaît, leur souhaite la paix. Puis, leur communiquant son souffle, leur dit : « Recevez l’Esprit-Saint ».
Le texte de Luc, que nous connaissons bien, est très réaliste. Par la symbolique qu’il manie, il nous invite à vivre nous-mêmes l’événement.
« Ils se trouvaient réunis tous ensemble ».
L’Eglise. C’est en église que nous recevons l’Esprit de Dieu.
« Un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent ».
Tel un vent impétueux qui balaie tout sur son passage, chasse les nuages menaçants, gonfle les voiles des missionnaires. Ce n’était pas seulement la maison qui était ébranlée, ce sera bientôt l’empire romain, lui-même qui chancellera sous le message d’amour universel. Au cours des siècles, les empires s’écrouleront ; mais l’Esprit du Seigneur est toujours là. C’est lui qui inspire les chrétiens lorsqu’ils témoignent de l’évangile, s’engagent au service de leurs frères proches ou lointains, luttent pour faire reculer la misère, refusent toute idéologie défigurant l’homme, qu’elle soit philosophique, économique ou politique.
« Ils virent apparaître une sorte de feu qui se propageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux »
C’est le feu de l’Amour, allumé par le Christ, qui va se répandre jusqu’aux extrémités du monde. Nous avons reçu ce don de l’Esprit lors de notre baptême, don renouvelé par le sacrement de confirmation. Nous avons en nous cet Esprit de Dieu. Qu’en faisons-nous ? Le laissons-nous nous transformer peu à peu ? En vivons-nous ?
« Remplis de l’Esprit Saint, ils se mirent à parler en d’autres langues »
Le langage des hommes. La suite du récit de cette première Pentecôte n’est pas donnée dans la liturgie. Si vous avez un Nouveau Testament, je vous encourage à lire cette suite. On nous rapporte que Pierre descend dans la rue avec ses frères et sœurs ; à la foule étonnée, il annonce la nouvelle du Christ ressuscité. Et voilà qu’au terme de cette première journée, « un grand nombre de ceux qui étaient là acceptèrent la parole de Pierre et furent baptisés. »
Depuis ce jour, des millions et des millions de témoins sont descendus dans l’arène du monde pour affirmer l’extraordinaire nouvelle : « Christ est ressuscité, et il nous entraîne avec lui dans la plénitude de la vie de Dieu.»
L’Esprit Saint est à l’œuvre. Alors, que chacun d’entre nous, selon ses possibilités, soit le missionnaire de la Bonne Nouvelle.Reprenons avec tous nos frères, cette prière de l’Eglise :
Aujourd’hui, Seigneur, par le mystère de la Pentecôte, tu sanctifies ton Eglise chez tous les peuples et dans toutes les nations ; répands les dons du Saint-Esprit sur l’immensité du monde, et continue dans le cœur des croyants l’œuvre d’amour que tu as entreprise au début de la prédication évangélique. Nous t’en prions par Jésus le Christ Notre Seigneur.
Père Georges
ⓒ Godong
Les sept dons de l’Esprit-Saint
Recevoir l’Esprit Saint, qu’est-ce que cela change ? Que recevons-nous en recevant l’Esprit ? Quels sont les sept dons de l’Esprit formalisés par saint Thomas d’Aquin ?.
La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.

ⓒ Blandine Dahéron / ⓒ père Gilles / ⓒ Famille de Thoré
Témoignages croisés, Adrien, Marie-Thérèse et Gilles Priou
Ce temps « favorable » du confinement
par Marie-Thérèse Cornil
ⓒBlandine Dahéron
Pendant deux mois, nous avons vécu le temps difficile du confinement.
Difficile ? Pourquoi ? Car il y avait l’incertitude, la peur pour nous et nos proches ou plus largement pour tous ceux qui souffrent.
Cette période a pu aussi nous ouvrir le cœur. Déjà, en ouvrant notre fenêtre le soir à 20h pour participer, à notre mesure, à cet élan qui disait notre reconnaissance aux soignants. Ils étaient en première ligne pour la bataille contre le Covid, et avec eux, il y avait aussi tous les personnels de services divers, qui ont assuré la propreté, le lien social et tout ce qui vous vient à l'esprit et que vous pouvez énumérer en cherchant bien.
D'où viennent tous ces services indispensables, dans quelles conditions travaillent-ils ? Comment j'y participe ? Je paie les factures… et eux, comment sont-ils payés ? Ont-ils de quoi vivre ? Une pièce à donner à celui qui tend la main. Est-ce que je peux le regarder en face ?
J'ai tout ce qu'il me faut pour vivre à la maison... car j'ai une maison. Quelle chance de se trouver chez soi, avec nos meubles, nos souvenirs. Il y en a tant qui n'ont pas de toit et qui ne n'ont pas aussi avec qui parler, échanger dans notre langue et je me demandais « à qui vont-ils confier leur inquiétudes ? Quand cela prendra-t-il fin, quel sera leur avenir ? Leurs enfants, que deviennent-ils, et leurs parents restés au pays ? »
Pour nous, il y a le téléphone, heureusement. Combien de fois j'ai pu dire "Dieu merci", nous avons pu nous causer, nous dire que nous pensions bien à eux. Grâce à qui ? À tant de gens qui ont travaillé dès le début.
Il y a eu aussi l'appel des voisins : "On a pensé à toi : as-tu besoin de quelque chose ? On va chercher du pain... on va chez Intermarché (ou autre)."
C'était formidable cette attention des voisins, une fois, quatre personnes m’ont appelée le même jour.
Une de mes voisines travaille depuis le début de l'année et je ne la voyais plus. Je l'apercevais qui passait vite fait sur le trottoir. Mais pendant le confinement, on a eu le temps de bavarder, de prendre des nouvelles des enfants, des parents qui sont plus loin et que je connais un peu. Comme cela fait du bien d'avoir eu le temps de se parler.
Je pense aussi à cet appel : « On s'ennuie, tu ne crois pas ? » - « Ceux qui sont en prison pour de la drogue, ils voulaient juste avoir de quoi vivre. Ils ne pensaient pas que c'était criminel. Tu ne crois pas que ce sont ceux qui leur vendent, qui devraient y être ? Ils sont là et n’ont pas de visite, pour combien de temps ? Et leur famille... ? »
Il y a ces amis des « Goûters Partagés » à Sainte-Anne. Chacun demandait des nouvelles de F..., de N. "Je pense bien à lui... à elle, qui est seule. Ce ne doit pas être facile..." Et la solidarité circule. Le même jour, Gaëlle me dit que le « Pôle de Solidarité » s'est réuni pour organiser un service. Des personnes sont volontaires pour faire les courses de ceux qui ne peuvent pas en ce moment. J’ai bénéficié du service et je les en remercie beaucoup.
Un autre service : le bulletin paroissial ne paraît plus sous forme papier, mais on peut le recevoir sur ordinateur. Il permet de garder le lien. Je me demande : « Un bulletin papier transmet-il le virus ? On reçoit bien le journal ?? » Certains témoignages m'ont fait réfléchir et j’en remercie les auteurs.
Mais au fond, je regrette le bulletin papier qui permettait de garder le lien avec les aînés. En allant le leur porter, on parlait de l'état-civil. Un tel est décédé... on l'a bien connu et les souvenirs reviennent... « Revenez me voir quand vous voudrez ».
Et puis, il y a S., nouvelle dans le quartier. Son mari est décédé alors qu'elle venait d'arriver. L'église Sainte-Anne était en travaux. Alors la sépulture a eu lieu à Saint-Clair...
J'aimerais bien me rendre à l'église Sainte-Anne, mais au moment où j’écris ce témoignage, elle est fermée, comme d'autres. Le bulletin donne les heures d'ouverture, mais quand on marche peu... Je repense à ces paroles d’un voisin : « Le bulletin ça m'intéresse, si tu peux me le donner... ça crée des liens même pour ceux qui ne vont pas à l'église. » Il y a tous les autres, les habitués.
Je trouve le temps long même si nous avons la messe à la télévision Nous avons eu notre dose de ces messes pendant le confinement ! Gilles* m’a appelé dès les premiers jours et je l’ai informé que l’on pouvait voir la messe tous les soirs sur KTO. [*note : le père Gilles Priou]
Nous avions aussi le chapelet de Lourdes et les messes retransmises sur radio Fidélité. Ceux qui voulaient se mettre en lien avec d’autres croyants avaient beaucoup de propositions ; j’ai beaucoup aimé écouter les émissions de radio protestante sur Fidélité par exemple. Mais la rencontre avec les autres m’a manqué.
Il y a F. qui me donne une recette pour passer le temps et rire avec ce conseil : "Écoute les émissions sur 88.45 ! » Il y a P. dont l'amie habite aux Dervallières. Elle est malade, son ami est hospitalisé et ses enfants dans l'appartement... Et tous les malades à qui on ne peut pas rendre visite en clinique, en Ehpad... Heureusement, il y a le téléphone. Merci à ceux qui l'ont inventé, qui nous l'ont amené, qui le perfectionnent et tous les autres outils de communication que je ne connais pas. Merci à tous.
Comment ai-je nourri ma vie intérieure ? (Rires)
Relisez ce texte ! Ma foi se vit dans la relation aux autres ! Le soir, quand je repense à mes journées, je revois toutes les personnes que j’ai croisées et je confie toute la richesse de ce que j’ai vécu !
Marie -Thérèse Cornil
Propos recueillis par Marie-Dominique Fenal et Blandine Dahéron
« Un moment inédit et intense en famille »
par Adrien de Thoré
ⓒFamille de Thoré
Le 16 mars, alors que le confinement se fait pressentir, l’idée de passer mes journées en télétravail à la maison avec mon épouse me ravit. Travailler côte-à-côte, déjeuner ensemble, avoir une pause à la maison entre midi et deux… mais ce doux rêve ne dure que quelques minutes, jusqu’au moment où un éclair de lucidité me rappelle que la crèche et l’école vont être également fermées … quid de la vie à quatre en vase clos ? Habitué dans mon enfance à vivre des croisières en famille confinés à sept dans un bateau... une nouvelle expérience m’est offerte !!
Nous avons donc passé le confinement dans notre maison à Nantes, avec mon épouse Marion et nos deux enfants de 2 et 4 ans, Juliette et Thibault.
Pour gérer le télétravail tout en prenant soin de nos jeunes enfants, le premier défi a été de trouver une organisation permettant à la fois de répondre aux attentes de nos employeurs et d’épargner les enfants, dans cette situation déstabilisante pour eux.
Nous avons pour habitude de sans cesse prévoir des activités et des déplacements … il a fallu s’adapter ! Bonne nouvelle : à nous les petits déjeuners sereins, sans ressentir le besoin de presser les enfants pour partir à l’école ou la crèche ! Je rends grâce pour les moments de jeux avec nos enfants, leur capacité à s’adapter à cette situation et à leurs rires communicatifs. Ce confinement a renforcé nos liens, entre parents et enfants, mais également nos liens de couple.
Pendant les premiers jours, les enfants étaient très heureux d’avoir du temps à la maison pour jouer. Cependant, plus les jours passaient, moins ils ne comprenaient, ni ne toléraient, de voir leurs parents à proximité, sans être disponibles pour s’occuper d’eux. La frustration des enfants a sans doute été ce qui a été le plus compliqué à gérer et à vivre.
Nous avons essayé d’ajuster notre quotidien, afin de consacrer davantage de temps aux enfants. Il y a eu des colères, des présentations de nos enfants à nos collègues lors des réunions en visio, quelques disputes vite oubliées entre frère et sœur et quelques soirées passées à travailler !
La situation totalement nouvelle que nous venons de vivre a profondément bouleversé toutes nos habitudes sociales, familiales et spirituelles. Nous avons mis un point d’honneur à prendre des nouvelles régulières de nos proches. Nous avons appris à utiliser de nouveaux moyens de communication, pour que les grands-parents racontent des histoires à distance, situation totalement inédite !
Notre pratique de la foi s’en est trouvée changée. Le Carême puis les fêtes de Pâques furent un bon fil conducteur. Néanmoins, l’absence de messe m’a fait prendre conscience à quel point j’avais besoin de la communauté chrétienne pour nourrir ma vie spirituelle.
De toute cette période, malgré l’inquiétude liée à la pandémie, nous retiendrons un moment inédit et intense en famille, une expérience unique… (Espérons !)
Adrien de Thoré
Confiné, mais pas solitaire !
par le père Gilles Priou
Une autre manière de vivre notre ministère de prêtre.
Le plus marquant pour tous les paroissiens a sûrement été l’interruption des messes dominicales. La vie paroissiale a été bien ralentie mais elle ne s’est pas totalement arrêtée. Elle s’est réalisée autrement. Nous sommes admiratifs car beaucoup d’initiatives ont été prises dans les familles ou entre voisins pour prier, partager, s’entraider. De leur côté, les services de la paroisse ont bien fonctionné malgré tout : par exemple, le suivi de la catéchèse et la préparation des baptêmes ont été assurés à distance. Une lettre paroissiale a créée pour la circonstance. L’Equipe d’animation paroissiale et le Conseil Economique avec Albert n’ont pas chômé. Le Pôle de Solidarité a développé de nouvelles initiatives en espérant n’oublier personne… Notre rôle à nous, les prêtres, a été modifié. Nous avons beaucoup utilisé le téléphone et la messagerie électronique. Et cela a fonctionné dans les deux sens : de nous à vous et de vous à nous. Nous avons pu garder contact, prendre des nouvelles, nous soutenir les uns les autres et nous encourager. Dans tous ces échanges, nous avons pu ressentir la qualité et la profondeur des liens qui nous unissent. Parfois il nous arrive d’entendre ces mots : « Vous nous manquez !». Nous savons maintenant que c’est plus qu’une jolie formule ! En retrouvant la vie normale, puissions-nous ne pas l’oublier et même nous rappeler qu’il ne peut pas y avoir de prêtres sans paroissiens, pas plus que de paroissiens sans prêtres !Des moments plus difficiles.
Nous avons eu à vivre une Semaine Sainte et une célébration de Pâques incroyables ! Qui aurait pu imaginer cela ? Au fil des semaines, nous avons eu à prendre des décisions difficiles : d’abord différer le baptême des adultes, Richard et Roselyne, prévus à Pâques. Ensuite reporter les baptêmes des petits enfants et les mariages, retarder la célébration des premières communions. Actuellement, un nouveau calendrier se met progressivement en place. Que de souplesse et de bonne volonté il faut à chacun pour y arriver ! Période très difficile aussi dans la paroisse, pour les équipes d’aumônerie des Ehpad. Certaines résidences de personnes âgées ont été très éprouvées par le covid-19. Très tôt, les règles du confinement ont coupé les bénévoles de tout contact direct avec les résidents. Nous rêvons que nos équipes s’enrichissent de nouveaux bénévoles pour reprendre ce beau service d’aumônerie. Au passage, nous disons bravo aux enfants qui ont fait parvenir des dessins aux résidences de personnes âgées. Les seules cérémonies religieuses que nous avons pu assurer ont été les obsèques. Quelques fois nous nous sommes retrouvés pour un temps de prière au cimetière, mais le plus souvent à l’église avec quelques proches. La plupart des familles n’ont donc pas pu marquer leur deuil comme elles l’auraient souhaité, Nous prévoyons de réserver une date spéciale de célébration pour leur témoigner que la communauté paroissiale reste proche d’elles et les entourer de sa prière.Le retour à la vie normale.
Comme vous, j’ai guetté les informations, Nous avons attendu la réouverture des églises. Pour notre paroisse ce sera chose faite au cours du week-end de la Pentecôte, avec quelques précautions et des règles à respecter quand même ! Retrouver le chemin de nos églises, c’est une part de notre retour à « la vie normale» . Mais comme beaucoup l’ont déjà écrit ou dit, je souhaite que ce retour, nous le fassions sans oublier les bénéfices ou les acquis de cette période. Car même une période aussi éprouvante nous aura fait découvrir des « cadeaux cachés ». Peut-être ne revenons-nous pas tout à fait comme avant ? Qu’avons-nous donc appris ou découvert au fil de ces semaines ? Pour ma part, je relève rapidement quelques points. Vous pourrez poursuivre votre propre énumération :- après avoir été privés de l’eucharistie paroissiale, nous serons plus conscients de la chance qui est la nôtre de célébrer habituellement sans avoir à parcourir trop de kilomètres !
- les liens communautaires nous ont tellement manqué. Nous aurons encore plus de goût à nous connaître et nous parler, entre personnes de générations ou d’horizons différents.
- après avoir développé tant d’initiatives, nous n’attendrons plus que tout vienne d’en haut, Et nous serons plus réceptifs aux appels à partager les responsabilités dans la paroisse.
- si la messe du dimanche nous a manqué, notre vie chrétienne ne tenait pas qu’à cela ! L’évangile nous donnait rendez-vous dans le quotidien de nos vies professionnelles, familiales et associatives … Jamais l’une sans l’autre, même en dehors du confinement!

ⓒInconnu - Site du diocèse de Nantes
Pour une relecture de la crise
Depuis la mi-mars, nous vivons une situation totalement inédite. La lutte contre la pandémie du covid-19 a conduit les gouvernements de nombreux pays – dont le nôtre – à prendre des mesures drastiques pour limiter la propagation mortelle du virus.
Nous savons déjà que cette crise a un impact profond sur notre société et sur nous-mêmes. Les mesures de confinement auxquelles nous avons été contraints ont été pour tous une épreuve, au sens d’une difficulté mais aussi au sens d’une vérification de ce à quoi nous tenons vraiment.
Même si une sortie du confinement s’esquisse, nous n’en avons certainement pas fini avec cette crise. À quoi ressemblera le « monde d’après » ? Si nul ne peut le dire, nous pouvons espérer qu’elle soit l’occasion d’une réflexion, d’une conversion, qu’elle soit l’occasion de nouveaux choix, tant à l’échelle de la société dans son ensemble qu’aux plans personnel, familial, professionnel, ecclésial...
Comme citoyens, et aussi comme chrétiens, nous avons à prendre nos responsabilités pour que « l’après » soit comme une nouvelle naissance. Le fait que la crise ait recouvert le temps du carême et le temps pascal nous invite à l’envisager comme un passage, une Pâque, vers une vie nouvelle. Dans la Bible, le peuple de Dieu se tourne vers l’avenir en ayant pris le temps de relire son histoire, pour y reconnaître ce que Dieu lui dit à travers cette histoire. Même si nous ne sommes peut-être qu’au milieu du gué, nous pouvons déjà faire de même : qu’avons-nous vécu ? qu’en retenons-nous ? dans quelle direction entendons-nous un appel à nous engager ?
Nous proposons un outil de relecture avec la grille ci-jointe, à s’approprier pour qu’elle rejoigne au mieux la réalité que nous vivons. Elle pourra être utilisée en groupe, en équipe de mouvements, en service diocésain, en communautés religieuses… et donner lieu ensuite à une synthèse diocésaine. Cette synthèse permettra, nous l’espérons, de faire émerger des priorités, et peut-être de contribuer à des orientations pastorales de notre Église, et à faire entendre une parole dans notre société.
Il est important que cette relecture puisse se faire avant l’été. Nous vous invitons donc sans tarder à y répondre personnellement, et si possible à en faire l’objet d’un partage en petit groupe (EAP, équipe funérailles, pôle solidarité, catéchistes, etc.). Tous les domaines de votre vie peuvent bien sûr être abordés : vie de famille, travail, vie associative, relations amicales, vie spirituelle et religieuse… Nous vous invitons également à vous faire l’écho de la façon dont les personnes autour de vous ont vécu cette crise. Vos réponses ou vos synthèses de réponses sont à envoyer pour le 15 juin à la paroisse, au mouvement, au service diocésain avec lequel vous êtes en lien.
Merci à chacune et chacun de la contribution qu’il ou elle pourra apporter à cette relecture de deux mois d’épreuve.
François RENAUD
Administrateur diocésain
Vous pouvez répondre en ligne via ce formulaire ou le remplir après téléchargement

Prions en paroisse – Semaine du 30 Mai
Prions ensemble pour nos proches, nos amis, notre communauté paroissiale et pour le monde
Prière universelle
« Tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu » Nous nous retrouvons aujourd’hui avec une joie immense en grande communauté chrétienne où chacun parle la même langue, celle de l’Amour de Dieu. Rendons grâce à Dieu pour cet Esprit de Pentecôte envoyé par le père que nous recevons ensemble, unis aux chrétiens du monde entier ! « Tous furent remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » Ce confinement nous a fait prendre davantage conscience de la douleur de l’isolement. Envoie ton Esprit, Seigneur, pour que nous continuions à prendre soin les uns des autres au quotidien, par de petites attentions, des pensées, des appels, des liens conservés et renouvelés. « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. » Beaucoup réfléchissent « au monde d’après » le Covid et à cet arrêt soudain de l’économie. Le Pape François a lancé cette semaine une année « Laudato Si’ ». Envoie ton Esprit, Seigneur, pour que chacun de nous prenne toujours plus soin de notre maison commune et des travailleurs, et que chacun œuvre pour un monde qui cherche plus la relation que la consommation. « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur ». Nous sommes emplis de joie aujourd’hui car nous pouvons à nouveau communier et vivre l’Eucharistie en étant rassemblés comme Corps du Christ. Que cette joie renouvelée de puiser à la Source de ton Amour porte notre Communauté à toujours plus de bienveillance entre nous et à toujours plus de soin porté aux plus fragiles et aux plus démunis. Equipe liturgiqueIntentions de prière personnelles
Seigneur, nous confions dans notre prière cette semaine :- Thomas, 20 ans, victime d’une hémorragie cérébrale, ré-opéré et maintenu dans un coma artificiel
- Bernadette, en souffrance psychiatrique hospitalisée en urgence
- Philippe et Maud et leur famille éprouvés par le confinement
- toutes les équipes de soignants dans les hôpitaux et les cliniques, les Ehpad, les cabinets médicaux, et pour les aides à domicile.
- Hélène, qui est sous l’emprise d’un homme malhonnête.
- Les entrepreneurs et les salariés qui ne peuvent retrouver leur emploi en raison des conséquences de la crise sanitaire
Carnet paroissial
Ont rejoint la maison du Père en Mai- 22 Mai : Mme Jeannine FORGEAU, 93 ans, St Clair
- 13 Mai : Sœur Marie ROBERT, 97 ans, Chapelle des sœurs de Grillaud
- 6 Mai : Mme Georgette CHATELLIER, 92 ans, Ste Anne
- 7 Mai : Mr François ROTHUREAU, 95 ans, Ste Anne
- 7 Mai : Mme Jacqueline SCIESZKA, 93 ans, St Clair
- 9 Mai : Mme Annie CARNAC, 95 ans, Ste Anne
Intention de messe
Pour les messes de la semaine écoulée (du 23 au 30 mai)- Mardi 26 mai, François JOUBERT, Lucienne MEYSMANS-JOUBERT
- Lundi 25 pour une personne malade qui va subir une opération
- Dimanche 24, Maëliss

Un appel des petites sœurs des pauvres
La communauté des Petites Sœurs des Pauvres à Nantes accueille 77 personnes âgées pauvres et de faibles ressources dans un établissement de type EHPAD.
Les Petites Sœurs font appel régulièrement à la générosité du public en pratiquant la quête en porte à porte, à la sortie des églises et organisent régulièrement des collectes dans les supermarchés.
Ces dons sont essentiels pour entretenir leur maison et répondre aux besoins des personnes âgées.La crise sanitaire a profondément impacté cette pratique et c’est pourquoi les petites Sœurs souhaitent solliciter les Nantais en lançant un appel aux dons en nature, produits alimentaires et de première nécessité :
- Café, thé, confitures, biscottes
- riz, sucre, pâtes, biscuits secs
- compotes, purées mousseline
- boissons (lait, jus de fruits)
- papier toilette, produits d’hygiène