Fin…? Commencement !

ⓒ Anaïk Simon

FIN… ?

Décembre…. 2022 va fermer ses volets…

Ah, si le vent d’hiver pouvait dans ses bourrasques emporter les mauvais souvenirs. On aimerait oublier les alertes au covid, avec ses contraintes : masques, confinements, isolations, séparations, et pour certains, hélas, deuils…

On aimerait ne plus entendre parler d’Ukraine, de guerre, de morts. On aimerait que les dictateurs soient réduits au silence.

On aimerait qu’en Iran et ailleurs, les femmes soient respectées.

On aimerait que le mot attentat soit rayé des dépêches d’infos.

On aimerait que notre Eglise se purifie de tous ces scandales qui l’enlaidissent,  font douter de ses ministres et de son message !

Bref, on a le droit de rêver à un monde meilleur. L’année 2022 s’en va, mais laisse ses traces en notre humanité.

Et pourtant, peut-on oublier 2022 et tous les efforts pour plus de paix, de justice ?

Comment oublier toutes les actions d’entraide qui irriguent notre société et le monde, ici ou là.

Comment passer sous silence tous ces gestes d’accueil des immigrés d’Ukraine, d’Afrique, d’Orient. «  J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli. » (Mt 25, 35).

Comment oublier l’élan de notre Eglise, qui de Rome à la plus petite paroisse, est entrée « en synode » pour que plus d’égalité et de fraternité président aux décisions et la marche du peuple de Dieu.

Comment oublier les disponibilités manifestées dans notre paroisse, en réponse aux besoins perçus ou évoqués.

… LA FIN ?

Oui, 2022 va fermer ses volets. Mais tout n’est pas fini. Il suffit de pousser la porte, et de voir le jour qui se lève!

COMMENCEMENT !

Quelles sont donc ces quatre bougies qui, les unes après les autres, vont être allumées chaque dimanche de ce mois comme pour éclairer notre route ? Quels messages nous livrent-elles ?

L’année n’est pas terminée que déjà la liturgie nous invite à regarder l’avenir.

C’est le temps de l’Avent. C’est déjà l’invitation à nous ouvrir à un monde nouveau qui s’annonce.  Il ne s’agit pas de nier l’année qui se termine, mais il s’agit de porter les blessures de notre monde, de l’Eglise. Il s’agit de raviver notre espérance dans un monde dans lequel et pour lequel le Christ est né et a donné sa vie.

En allumant chaque bougie, un message nous est donné  par l’évangile :

« Tenez-vous prêts… pour le retour du Fils de l’Homme (Jésus). »  (Mt 24,44)

« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. »  (Mt 3,3)

« Voici que j’envoie mon messager devant toi. » (Mt 11,10)

« Voici que la Vierge concevra et elle enfantera un Fils : Dieu avec nous. » (Mt 1,23).

Chaque semaine, un message nous est livré. Il ouvre vers l’avenir. Non pour oublier le passé, mais  pour nous aider à affronter, dans l’espérance, les temps qui viennent.

Nous allons fêter Noël. L’évangile nous dit que c’est au cœur de la nuit que le Christ est né.

Préparons-nous à l’accueillir. Dans nos nuits, il ouvre un chemin d’espérance.

Ouvrons nos volets… . Le jour se lève !

 

Père Georges Aillet