BIENVENUE A NOTRE NOUVEL ÉVÊQUE Mgr LAURENT PERCEROU

©Vincent Gautier

L’événement marquant de notre vie diocésaine, en cette rentrée, c’est bien l’arrivée de notre évêque Mgr Laurent Percerou. Quelques-uns d’entre nous ont déjà eu la chance de le rencontrer : les prêtres d’abord, puis les jeunes, les diacres, les laïcs en mission ecclésiale. Et beaucoup parmi vous auront pu suivre son installation, en direct ou par écrans interposés, le dimanche 20 septembre.

L’attente de cette nomination nous avait paru d’autant plus longue qu’elle avait coïncidé avec le temps du confinement. Mais elle nous aura permis de mieux nous préparer à l’accueillir. Et aussi de formuler nos attentes pour la vie de l’Église diocésaine, tout en réfléchissant à ce que peut être actuellement la mission d’un évêque…

Lors de sa rencontre avec nous, les prêtres, Mgr Percerou a dit qu’il voulait se présenter à nous « comme un père, comme un frère, comme un ami ». Une belle formule, qui vise sûrement tous les habitants du diocèse et pas seulement les prêtres. Cette formule peut nous inviter à nous débarrasser d’une vision ancienne, trop administrative, que nous gardons de l’évêque à la tête d’un diocèse. Le Concile Vatican II nous a montré que si, chaque diocèse est bien une portion de l’Église tout entière, il est conduit non par un chef mais par un pasteur. Ce « berger » rassemble et mène paître son troupeau en veillant sur lui. Je ne peux oublier que le sens originel du mot « évêque », c’est « celui qui veille » sur nous. Quel beau vocable !

Mgr Percerou nous a livré, non pas un programme, mais quelques-unes des convictions qui lui tiennent vraiment à cœur, au moment où il aborde sa mission en terre nantaise… Trois idées principales :

  • l’idée que l’Église n’est pas en position de supériorité « au-dessus du monde » comme pour lui faire la leçon, mais plutôt en conversation, en dialogue. Ce thème, déjà cher au pape Paul VI, souvent repris depuis, n’est jamais épuisé !
  • l’idée que notre Église ne peut rester elle-même que si elle est vraiment ouverte à tous et non repliée ! L’évêque reprend ainsi le thème des « périphéries » si cher au pape François.
  • l’idée que, dans l’Église, c’est ensemble que nous devons avancer, chacun selon sa vocation, mais ensemble, avec nos diversités. Le mot « synodalité », souvent employé maintenant, souligne bien cette orientation..

De ce premier entretien, nous retiendrons la simplicité du ton adopté qui donne le sentiment que nous avons un évêque abordable. Il nous dit qu’il ne pourra pas réussir sa mission sans la rencontre et l’aide de tous. Ce propos est pour nous comme un appel ! Si notre évêque est un évêque provisoirement privé de sa « cathédrale de pierres », il sait pouvoir compter sur nous, chrétiens du diocèse de Nantes pour être une Église de « pierres vivantes », avec le Christ comme pierre angulaire.

Gilles Priou